samedi 5 septembre 2015

Das Weltkulturerbe Völklinger Hütte / L'usine sidérurgique de Völklingen


Bonjour tout le monde !!
Tout d'abord, je tenais à m'excuser de cette longue absence.
Cela est dû au fait que j'ai passé mes vacances de Pâques à Paris chez mes grands parents.
C'était vraiment de très belles vacances, dont j'ai apprécié toutes les minutes.
J'y ai retrouvé ma famille maternelle, ma copine Marion et écumé presque toutes les friperies de Beaubourg et de Montmartre.
Encore merci à vous pour ces moments précieux.

Aujourd'hui je vais vous parler de ce que je fais en ce moment au Gymnasium.
Le Cusanus Gymnasium organise chaque année un échange avec le collège de Dieppe, commune française située dans le département de la Seine-Maritime en Haute-Normandie.
Avant les vacances, les allemands sont partis en France et cette semaine, nous accueillons les français à Sankt Wendel.
Je les accompagne donc aux sorties culturelles dans la Sarre.
Hier, nous sommes allés visiter l'usine sidérurgique Völklinger Hütte à Völklingen.





On nous a raconté la fonction et l'histoire de ce lieu très impressionnant, qui a fait la fortune de la ville de 1880 à 1983.
Nous nous sommes retrouvés au milieu des machines gigantesques et des hauts fourneaux, tout en ayant la chance de pouvoir monter sur la plate forme à 27 mètres de hauteur.
C’est ici que les matières premières étaient versées dans les hauts-fourneaux.
On arrivait à imaginer les travailleurs au milieu de la chaleur étouffante, risquant leur vie à chaque instant... 






En effet, la moyenne était de 4 morts par an et de beaucoup plus de blessés.
En passant par les rails à charbon et la passerelle des soufflantes, on accède à la salle des soufflantes.
C’est là que les machines soufflantes, des colosses de fer et d’acier, produisaient le vent qui était insufflé aux hauts-fourneaux.



Petit résumé de l'histoire de l'usine sidérurgique :

En 1881, Carl Röchling acquiert l'aciérie désaffectée de Völklingen. Il mise sur la production de fonte brute : le premier haut fourneau est lancé en 1883.

Dès 1890, Röchling devient le plus grand producteur de poutres de fer du Reich.

En 1914, lorsque la première guerre mondiale éclate, l'usine ferme, puis reprends pour la production de l'armement : des grenades pour le front et jusqu’à 90% de la fonte brute solide pour les casques allemands, qui seront distribués à partir de 1916.
Tandis que les ouvriers de l’usine intègrent l’armée, les femmes et même les prisonniers de guerre - ce qui est illégal – doivent travailler à l’usine. Durant la guerre, l’usine est agrandie d’un four Martin-Siemens pour la production du matériel de guerre.

Durant la deuxième guerre mondiale, environ 70.000 travailleurs étrangers et prisonniers de guerre travailleront dans les mines, les usines et les fabriques de Sarre. L’usine sidérurgique de Völklingen et ses annexes verront passer plus de 12.000 ouvriers étrangers de diverses nationalités. La majeure partie se constitue de travailleurs forcés, composés de prisonniers de guerre français, italiens et russes, ou encore de civiles russes ou ukrainiens déportés. Soumis à des conditions de travail discriminantes et inhumaines, plus de 250 ouvriers étrangers, notamment des travailleurs forcés féminins et masculins, y laisseront leur vie.

En 1965, plus de 17000 personnes travaillent dans l'usine sidérurgique de Völklingen, soir l'effectif le plus élevé de l'histoire de l'entreprise.

En 1975, la crise mondiale de l'acier sévit aussi à Völklingen et c'est en 1986 que l'usine ferme ses portes.

En 1994, l’usine de Völklingen a été le premier monument d’industrie lourde à être classé patrimoine de l’humanité par l’UNESCO et en 1999, la nouvelle société Weltkulturerbe (Patrimoine Culturel Mondial) Völklinger Hütte - Centre européen d’art et de culture industrielle est créée.

Plus de 2,5 millions de personnes ont visité depuis l’an 2000 le Patrimoine Culturel Mondial Völklinger Hütte et ses expositions.






Aujourd'hui, nous pouvons aller dans la Völklinger Hütte pour des expositions culturelles.
Depuis une semaine, ils désinstallent celle sur l'Egypte pour faire place à une nouvelle sur l'Urban Art.
Je n'en ai vu qu'une portion mais j'y retournerai, c'est vraiment magique toutes ses œuvres d'arts installées au milieu des machines et des plateformes.



Le première fois que j'y suis allée, c'était pour voir le spectacle du concert des Lycées, Le sourire de Monsieur Offenbach, dont je vous ai parlé dans le dernier article.
Pour finir, je rajouterai que visiter ce lieu est très intéressant vu l'histoire de la Sarre et le rôle qu'elle a joué pendant les guerres mondiales, mi française, mi allemande..

Aujourd'hui, je vais visiter Homburg, (à ne pas confondre avec Hamburg ) une petite ville de la Sarre.

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