Déjà ça fait déjà une semaine que j'ai quitté ma ribambelle d'amis, qui sont venus tout droit de Rhône Alpes pour me faire un coucou et rencontrer mes copains de la Sarre, ainsi que Anne, une volontaire allemande qui est passé nous faire un bisou !
Ensuite, Karoliina est venue chez moi pour trois jours, car elle n'avait plus de covoiturage pour aller sur son lieu de travail et que le train, ici, est cher.
Nous en avons profité pour organiser un dîner avec mon propriétaire ( En vrai, j'ai rien fait, Karoliina a cuisiné un Koulibiac pendant que j'imitais la larve sur le fauteuil. ), testé des nouveaux desserts et visité Neunkirchen.
Neunkirchen
Neunkirchen est une ville de Sarre, la
ville de mission de Karoliina, la deuxième ville du Land après
Saarbrücken.
Neunkirchen est connue pour
l'exploitation du charbon.
C'est une ville, qui comme presque toutes
les villes de la Sarre a sacrément morflé pendant la seconde guerre
mondiale.
En effet, un bombardement a détruit les ¾ du centre ville
en mars 1945.
C'était une ville riche, mais les
mines de charbons et les hauts fourneaux ferment très vite avec le
déclin des industries sidérurgiques, ce qui fait alors de
Neunkirchen la ville d'Allemagne la plus touchée par le chômage
selon les statistiques allemandes.
Neunkirchen essaie aujourd'hui de se
relever comme elle peut de sa chute.
Elle dispose notamment d'un grand
centre commercial « le Saarpark-center ».
Mais on ne peut pas dire que ce soit
une jolie ville, malgré quelques coins sympa près de la rivière.
Mercredi dernier, je n'avais pas cours mais je me suis tout de même levée à 5h45 pour accompagner Karoliina à son Gymnasium.
Nous sommes arrivées, et j'ai fait cours avec elle, c'est très sympa de voir d'autres élèves, d'autres profs, une autre organisation, d'autres bâtiments...
Ce qui m'a le plus surprise, c'est les œuvres d'arts plastiques des élèves, qui tapissent les couloirs.
Qu'ils sont doués...
En plus, ce ne sont pas des classes spécialisées en arts plastiques en particulier !
Les sujets sont à peu près les mêmes que chez nous : Dessinez un robinet ou une canette de coca.
Sauf que, dans mes cours d'arts plastiques, le résultat ne ressemblait jamais à ça :
Et des idées originales à reprendre absolument comme la reproduction de tableaux connus en remplaçant les têtes par les têtes des professeurs ou alors juste une reproduction simplounette.... en toast.
Oui, oui ce ne sont que les professeurs du Gymnasium !
Et voilà les reproductions de tableaux sur des toasts :
Après les cours nous nous sommes dirigées vers le centre-ville, et nous sommes passées devant une maison assez originale, dont nous ne savons ni l'histoire, ni le propriétaire.
Les murs sont en blanc et en gris, les bordures des fenêtres sont en jaune.
En bas, une frise illustre avec des gravures les passants qui se promènent dans la rue, de la jeune fille en talons à la babysitter avec la poussette.
Sur la devanture de la maison, un magicien a peint des morceaux d’échiquier psychédéliques en noir et blanc.
Des chaises et des lustres sont figés dans le béton, à la verticale.
Une entrée fermée par une grille cache un petit abri avec un lustre de conte de fée et des peintures représentant des personnages inconnus.
Tout au fond, une porte tout droit sortie des studios Ghibli doit donner accès à cette maison magique.
Mais le derrière de la maison est plus surprenant encore.
Le mur ressemble a du préfabriqué gris. Les fenêtres sont encadrées chacune d'une couleur différente. Sur le coin de la maison, une poupée est enfermée dans une mini tour, ses longs cheveux coiffés en tresse pendant par dessus la fenêtre, une référence au conte de fée Rapunzel sans doute.
Une proue de bateau est plantée dans les airs en dessous d'une des plus hautes fenêtres.
Des poutres en bois surgissent de la façade, rejoignant une colonne pailletée et décorée, soutenant une plateforme que l'on doit pouvoir accéder par un pont en béton blanc.
En arrière plan, le reste du bâtiment est peint de toutes les couleurs possibles et imaginables, sur lesquelles nous pouvons observer des sculptures d'animaux imaginaires.
Le bâtiment juxtaposé semble abandonné mais a aussi été victime d'un enchantement. Du lierre envahit le béton gris, du linge en train de sécher et les fausses fenêtres en bois blanc.
A travers les fenêtres, des silhouettes enlacées nous regardent ainsi qu'un mannequin seins nus en train de nous épier à la jumelle.
Dans la cour, deux hommes mannequins en plastique discutent, l'un habillé en père noël sur des toilettes, l'autre en train de prendre un bain dans une baignoire.
Je me suis demandé si l'on avait mis de la drogue dans mon café à mon insu mais je crois que non, à en croire les photos !
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